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Des échanges fructueux avec l’ambassadeur du Canada

Henri Paul Normandin, ambassadeur du Canada accrédité à Port-au-Prince, a effectué mardi soir une visite d’amitié au Centre d’études diplomatiques et internationales (CEDI), à Bourdon. Il a été accueilli avec chaleur par les membres de la direction générale de cette institution d’enseignement supérieur et par les étudiants avec lesquels il s’est longuement entretenu.

Henri Paul Normandin, ambassadeur du Canada accrédité à Port-au-Prince
Henri Paul Normandin, ambassadeur du Canada accrédité à Port-au-Prince
Il était cinq heures de l’après-midi le mardi 24 avril 2012 où, depuis la veille, il s’est mis à pleuvoir des cordes sur Port-au-Prince et sur tout le pays. En dépit de tout, plus d’une centaine d’étudiants du CEDI et des professeurs ont bravé le mauvais temps pour venir accueillir, rencontrer et entendre le représentant du Canada en Haïti, Henri Paul Normandin. Après quelques minutes de civilité et d’échanges de bons procédés avec Denis P. Régis, l’ambassadeur Normandin a été invité à l’auditorium du CEDI, rempli comme un oeuf, où les étudiants lui ont fait un « standing ovation » qui n’en finissait plus, car plus d’un craignait que le mauvais temps et les turbulences de la veille ne poussent le distingué visiteur à différer la rencontre.

Cette crainte n’était pas partagée par Me Régis qui, lui-même, était en poste diplomatique au Canada, pays où, souligna-t-il, ni la pluie, ni la neige, ni le verglas ne perturbent profondément les activités quotidiennes. Dans ses propos de bienvenue, le directeur général du CEDI a exprimé ses remerciements et ceux de l’institution au diplomate canadien d’avoir fait le déplacement, notamment le professeur Guy Marie Louis. Il a paraphrasé l’ancien Premier ministre du Québec, le souverainiste René Levesque qui disait : « qu’au Canada, il n’y a que deux saisons: l’hiver et le mois de juillet », paraphrasant Gilles Vigneault, le célèbre chansonnier québécois: « Mon pays, c’est l’hiver ».

De l’avis de Me Régis, la pluie qui tombait en abondance depuis la veille est au contraire une bénédiction à cette soirée placée sous le signe de l’amitié, de la chaleur humaine, de la culture et des échanges académiques.

Cette visite académique et d’amitié a permis au représentant officiel du Canada en Haïti de se féliciter de la qualité et de l’étendue des liens multiples qui se sont tissés depuis le début des années 1960 entre les rives du Saint-Laurent et Haïti. En fait, devait noter le distingué visiteur, des relations humaines, fortes, denses et durables, ont commencé à se développer entre les Canadiens et les Haïtiens avec l’installation en Haïti, vers le milieu des années quarante, de congrégations religieuses venues de la terre de Jacques Cartier où elles ont fondé des écoles primaires et secondaires, administré des hospices et des hôpitaux, s’impliquant généreusement dans toutes les initiatives à caractère religieux, social et humanitaire au profit des communautés urbaines et rurales, en particulier des couches les plus défavorisées et les plus vulnérables de la population.

Juste retour du balancier et des choses, durant les années soixante, dans le sillage de la “révolution tranquille” du Premier ministre québécois Jean Lessage, des instituteurs, des professeurs, des intellectuels haïtiens furent sollicités à apporter leur soutien au Québec, à l’époque en pleine mutation, dans les domaines de l’éducation et de la formation. Ils furent des centaines à avoir entrepris le voyage au Canada, notamment au Québec, constituant le noyau central de ce qui allait devenir l’une des diasporas les plus actives et les plus diversifiées d’Amérique du Nord.

Pour l’ambassadeur Normandin, le Canada est fier de sa diversité culturelle, de l’apport de la communauté haïtienne à son essor, du dynamisme de ses cadres et des rapports humains exemplaires qui prévalent entre les deux pays.

Sur le chapitre de la communication qui était au centre des débats, le diplomate venu du froid s’est exprimé avec clarté, avec minutie, avec précision, avec ordre et méthode. Un étudiant a fait remarquer que l’ambassadeur a dû avoir été professeur dans une autre vie, tant il a été pédagogue dans l’exposé, rigoureux dans l’analyse, persuasif et percutant dans ses conclusions. Bien plus, chaque point abordé a été abordé émaillé d’anecdotes, de situations vécues, d’exemples tirés de la vie professionnelle et sociale du conférencier. Ce qui a contribué à rendre vivants, stimulants et actuels les développements et les débats.

A l’issue d’un exposé constamment brillant et captivant, les étudiants ont été nombreux à poser des questions sur les relations internationales du Canada et sur sa place dans le monde, sur les rapports bilatéraux et la politique de coopération vis-à-vis d’Haïti. Patient, ouvert et avec hauteur de vue et d’esprit, l’ambassadeur Normandin a répondu avec bonheur aux multiples remarques faites par l’assistance, ce qui lui a donné l’occasion de préciser une pensée, une réflexion, un propos.

Prévue pour une durée de deux heures, la rencontre s’est poursuivie jusqu’à huit heures du soir dans une ambiance conviviale dans l’une des salles du CEDI où un cocktail a été organisé par les étudiants en l’honneur du diplomate canadien qui leur a prodigué de sages et judicieux conseils pour leur avenir personnel, leur devenir professionnel et le futur de leur pays qu’il souhaite serein, apaisé et prospère.

Amos Cincir, Le Nouvelliste

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